Le Nigeria n’est sans doute pas l’homme malade de l’Afrique mais c’est assurément un géant aux pieds d’argile. Premier producteur de pétrole du continent, il dépend de cette ressource pour financer son économie et la chute vertigineuse des cours du brut a entraîné un choc budgétaire.
Pour éviter la catastrophe, Abuja a dû tendre la main aux bailleurs de fonds. Le pays demande 3,4 milliards de dollars au FMI (soit l’entièreté de sa contribution), 2,5 milliards à la Banque mondiale et 1 milliard à la Banque africaine de développement.
Ces institutions ont d’ores et déjà annoncé avoir débloqué des facilités de crédit d’urgence pour les pays à faibles revenus. A lui seul, le FMI a libéré 50 milliards de dollars.
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Vingt pays africains ont déjà réclamé des lignes de crédit. Dans le cas du Nigeria, l’argent servira, en partie, à alimenter un fonds d’un milliard trois cents millions de dollars destiné à améliorer le système de santé.
Malgré ses difficultés, Abuja dispose d’une large marge de manœuvre. Le pays est l’un des moins endettés d’Afrique. Il peut donc espérer traverser la crise si du moins les cours du pétrole remontent rapidement.